3 mars 2021

Temps de lecture : 4 minutes

Projet de covoiturage : 3 questions à se poser avant de se lancer

Sur le papier, développer le covoiturage régulier peut sembler facile : après tout, il y a de nombreux retours d’expérience, le sujet n’est pas nouveau.
Mais à y regarder de plus près, tout n’est pas si simple. La profusion d’acteurs ainsi que l’actualité du moment multiplient les orientations possibles.
Petit tour d’horizon des questions à se poser pour cadrer un projet.

Mais puisqu’on vous dit que c’est simple !

Loi LOM* et prise de compétence mobilité, quel impact ?

Avec la Loi LOM, les intercommunalités ont désormais le choix de prendre dans leur giron la compétence d’organisation de la mobilité. Celles qui font ce choix auront à expérimenter un cadre nouveau ; prendre une compétence n’est jamais facile car la première année, il y a tout à bâtir : les actes juridiques, l’organisation du travail. Les incertitudes peuvent ralentir les projets.

Le covoiturage est également envisagé par beaucoup de territoires qui ne prennent pas la compétence mobilité. Qu’ils se rassurent : le covoiturage peut être développé avec d’autres compétences (environnement et qualité de l’air, aménagement du territoire…).

Quoi qu’il en soit, quelle que soit la compétence mobilisée, notre recommandation est de dialoguer avec les parties prenantes afin de communiquer vos intentions et d’agir en coopération : territoires voisins, Département, Région.

Quel est le bon modèle de covoiturage pour mon territoire ?

Covoiturage spontané, planifié, service purement virtuel ou avec infrastructure, avec subventionnement des passagers, des conducteurs, avec ou sans garantie… l’offre est variée ; il y a autant de solutions que d’acteurs et ils sont nombreux !
Pour simplifier le tout, certains services sont complémentaires et d’autres, concurrents.
Et si vous commenciez par vous interroger sur les usages ciblés ? Les navetteurs du quotidien ? Les trajets courts occasionnels ? Les trajets touristiques, du WE ? 

Quelle expérience de mobilité souhaitez-vous leur proposer ? 

Définir votre projet en termes fonctionnels vous permettra de questionner plus précisément l’écosystème et les acteurs. Vous pourrez ainsi qualifier vos options et comprendre les possibles complémentarités.

Quelle méthode et quels moyens pour générer la pratique du covoiturage régulier ?

Le développement du covoiturage régulier repose d’abord sur un principe : l’existence et l’adhésion d’une communauté d’utilisateurs.
Pour qu’il y ait adoption du service, l’offre doit donc répondre aux besoins de mobilité du quotidien de votre public. Qu’est-ce qu’est prêt à faire un covoitureur dans la durée ? Où placer des arrêts de covoiturage ? Est-il utile de subventionner la pratique ?

Si vous vous donnez des objectifs d’usage, notre première recommandation est donc d’adopter une méthode de co-construction du service avec les futurs utilisateurs. Nous sommes si attachés au sujet que nous en avons fait un article à part entière.

Par ailleurs, ambitionner le développement d’une pratique significative et durable nécessite des ressources et expertises spécifiques. Nous publierons prochainement un article à l’intention de ceux qui souhaitent aller plus loin. Pour être informé.e de sa parution, abonnez-vous en bas de cette page.

Bénéficiez de ressources gratuites

Faire le constat de cette complexité nous a amené à imaginer le programme CEE ACOTE, qui nous permet aujourd’hui d’accompagner gratuitement les territoires souhaitant explorer le sujet du covoiturage régulier.

Il vise à guider les décideurs de la mobilité par étapes pour maximiser l’adoption du covoiturage régulier sur leur territoire, en leur offrant plusieurs possibilités :

  • Bénéficier d’une formation permettant de comprendre les enjeux et l’écosystème du covoiturage régulier, ouverte à toutes les parties prenantes (techniciens, élus, partenaires…), conçue dans une optique d’aide à la décision,
  • Etre accompagnés par une équipe d’experts dans la co-construction d’une offre de lignes de covoiturage, pensée pour et avec ses utilisateurs,
  • Expérimenter une ou plusieurs lignes de covoiturage.

Le programme finance tous les coûts durant la première année : de l’ingénierie du projet jusqu’aux actions de communication.
Cela permet à tout territoire de maturer son projet sans besoin de marché public. 

Si vous souhaitez en savoir plus, c’est par ici

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L’équipe La Roue Verte

* Loi LOM : Loi d’orientation des mobilités.

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